"L'escalier, toujours l'escalier qui bibliothèque et la foule au bas plus abîme que le soleil ne cloche."

Robert Desnos,
Langage Cuit, 1923.

mercredi 12 décembre 2012

Il y a des semaines où...

Entres autres, j'ai adopté, bien sûr, la devise des éditions Saravah, fondées en 1965 par Pierre Barouh...

Il y a des années où l'on a envie de ne rien faire.


La Bonne franquette est un établissement, sis dans le XVIIe arrondissement - au numéro 2 de la rue des Saules -, qui se présente comme un « restaurant atypique Paris ». En plus de sa carte, il affiche pour devise :

Aimer, manger, boire et chanter.

Pierre Barouh y donnera, dimanche prochain, à je ne sais quelle heure, un mini-récital et en profitera pour prodiguer des dédicaces à profusion.

Je n'y serai probablement pas.

Car il y a des semaines où j'ai envie de ne rien faire.

 
PS : Avec des billets comme ça, je vais bientôt pouvoir touitter comme tout le monde...

4 commentaires:

  1. Devise de Saravah : oui, qui publia les merveilles conjuguées de Fontaine, Areski & Higelin, et qui me permet, toujours fidèle, d'en être où j'en suis.

    Le chichi atypique-Paris-aimer-manger-boire-chanter : non. Quand on est rue des Saules, pour un instant ou pour toujours, c'est Le Pont du Nord de Mac Orlan chanté par Monique Morelli, et sinon rien. À sec. «Je n'ai pas pu payer ma taule, je dois deux semaines et ma clé n'ouvrira plus la rue des Saules, ainsi l'a voulu le taulier [...] La neige tombe sa grande vacherie dans l'ciel, sur la terre et sur moi»...

    Lien actif impossible pour des raisons de © sadiques, mais on peut l'écouter sur musicme.com (Morelli chante Mac Orlan).

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    1. Que tu passes pour commenter sur ce blogue sous-alimenté est un merveilleux cadeau de Noël...

      Et que tu renvoies à Monique Morelli, que je convoquais dans certains billets bloqués par le marasme où je patauge, en est un autre.

      A moins que ce ne soit un miracle - mais je n'entends, et c'est heureux, ni hautbois sonner ni résonner trompettes...

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    2. Rue des Saules... À côté de la rue des Jonquilles, dans un lotissement pelé pour toujours, ponctué de pilastres en petits parpaings bruts coiffés de lions en extrudé blanc. Ou bien derrière la gare désaffectée du chef-lieu de canton, entre le Conforamerde et les conteneurs marrons du tri sélectif, version soft de la fausse gare de Treblinka.

      Ben non. La rue des Saules, y en a qu'une, comme j'ai dit plus haut. Et on l'arpente comme on arpente et patauge la vie : «un renard chauve autour du cou, avec la morgue du hibou».
























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    3. Bien sûr qu'il n'y en a qu'une !

      (Comme une envie d'aller y péleriner...)

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